Sans Internet et la diversité des médias que nous connaissons aujourd’hui, comment travaillait le journaliste d’ avant ? Le progrès technologique a apporté beaucoup à ce métier mais il a aussi fait apparaître de nouvelles difficultés à surpasser. Georges Daratos, un ancien journaliste compare le journalisme de son époque à celui de la génération actuelle.
Georges a commencé ses études en Grèce pour les continuer à Paris. Dans la capitale française, il était correspondant à l’ambassade de Grèce Paris. En 1976, il s’installe à Bruxelles et commence à travailler en tant que correspondant à l’Agence de Presse Nationale de Grèce un an plus tard. En travaillant pour la presse écrite, la télévision ainsi que la radio, Georges a connu le journalisme lorsque Internet n’existait pas encore. Pour lui, son apparition est en partie synonyme d’une diffusion plus importante des Fake News. «Nous sommes aujourd’hui devant ces quantités incroyables de Fake News. Avant, ce mot n’existait pas, on ne pouvait pas en trouver facilement. On retrouvait les commérages dans les pages mondaines du journal, mais tout le monde comprenait que ce n’était pas une information de qualité. Maintenant, les Fake News sont divulguées davantage et peuvent toucher des gens très importants».
Avant, il fallait passer par beaucoup plus d’intermédiaires qu’à l’heure actuelle, ce qui causait souvent une perte de temps. Pour l’ancien journaliste, le progrès technologique simplifie la prise de contact: « Le journalisme d’un point de vue technique est mieux maintenant. Avant, on n’avait que le téléphone fixe, il n’y avait pas de téléphone portable. Si tu étais pressé, il fallait aller à un centre de presse, il y avait des téléphonistes qui prenaient ton message pour le transmettre ensuite à ton agence. Maintenant, les choses sont complètement différentes, tu tapes ton texte sur ton ordinateur et en un clic, tu peux l’envoyer ».
Mais d’un autre côté, l’accès à l’information est bien plus compliqué contrairement à ce que l’on pourrait penser. « Lorsque je travaillais, il suffisait de demander un simple papier sur lequel se trouvait toutes les informations dont tu avais besoin. Maintenant, c’est bien plus difficile car tout se fait sur Internet, les informations sont tracées depuis une dizaine d’années » explique Georges Daratos.
Aujourd’hui, l’ordinateur a remplacé la machine à écrire, mais le rôle du journaliste restera toujours le même : être le moteur de l’information et juger son exactitude. Ce métier se transforme de génération en génération. A l’heure actuelle, rédiger des articles n’est plus aussi “simple” qu’avant, il faut aller vite tout en restant dans le vrai.